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2 mars 2016 à 19:50

L'Étape du Tour 2015 par Jean-Yves Taravel

Après mes participations aux éditions « 2012 Albertville / La-Toussuire-Les-Sybelles » et « 2013 Annecy / Annecy-Semnoz », je décide de me lancer à nouveau dans cette difficile épreuve, le parcours empruntant des routes bien connues de ma belle vallée de La Maurienne:

St-Jean-de-Maurienne, Col-du-Chaussy, Col-du-Glandon, Col-de-la-Croix-de-Fer, Col-du Mollard et Montée de La-Toussuire, soit 138km pour 4600m de dénivelée.

Suite au stage de début de saison à La-Londe-les-Maures, et afin de me préparer sérieusement, les reconnaissances des différents cols se poursuivent tout le printemps et l’entrée de l’été :

  • 14 mai « redécouverte du peu fréquenté col du Chaussy »,
  • 31 mai « 1ère étape complète » avec Vélo 101 et le club SMS-La Toussuire,
  • 21 juin « les classiques col du Glandon et col de la Croix de Fer »,
  • 28 juin « 2nde étape complète » avec l’ASPES,
  • 14 juill « 3ème étape (presque) complète amputée du col du Chaussy »…

"On est chez nous quand même…"

Enfin, le dimanche 19 juillet, sous un beau temps chaud, 13000 participants s’élancent sur cette mythique cyclosportive.

En ce qui me concerne, à 6h du matin, après une courte nuit passée à St-Jean-de-Maurienne avec Gilles MARTINET, je rejoins le 1er SAS de départ. Eh oui, avec mon dossard 6752, et après négociation avec le directeur de l’office de tourisme de La Toussuire, j’ai obtenu le précieux sésame « SAS 00 » collé sur la plaque de cadre... « On est chez nous quand même… ».

Pour se rendre sur le pont Cizeron, point de départ officiel de l’étape, je décide d’emprunter la grande et large avenue Henri Falcoz, totalement dégagée de sa circulation habituelle. Casque vissé sur la tête, lunette fumée sur le nez et sans doute pas encore bien réveillé, je suis stoppé dans mon élan par deux cordes tendues en travers de mon chemin. Cramponné à mon guidon, après une bonne dizaine de mètres sur la roue avant, et malgré la tentative désespérée d’une bénévole pour m’attraper au vol, les deux barrières métalliques situées de part et d’autre finissent par se coucher…

Comment finir à terre avant même le départ ! « On est plus chez nous quand même… ».

Monter à mon rythme

Le départ est donné à 7h00 précise. Après les premiers kilomètres entre St-Jean-de-Maurienne et Hermillon, menés à une vitesse stratosphérique pour moi (il n’y a pas que des avantages à partir devant…), et connaissant bien le menu de la journée, je décide de monter à mon rythme la 1ère difficulté du jour, profitant au passage sous Montpascal, de la splendide vue plongeante sur la vallée de la Maurienne.

Le col du Chaussy franchi (km20), dès les premières enfilades de la descente étroite et technique, un coureur chute lourdement devant nous… Son évacuation héliportée provoquera, par la suite, un énorme ralentissement, et certains patienteront de longues minutes avant de pouvoir poursuivre leur route.

En ce qui me concerne, la descente rapide s’enchaine sans encombre jusqu’à La Chambre, puis esseulé, je me relève pour attendre un groupe d’une cinquantaine de coureurs roulant à bonne allure (40-45km/h) dans la seule partie plate menant à Épierre (km50).

L’ascension difficile de la vallée des Villards

Après un retour express par la rive gauche accidentée de la vallée (St-Léger, St-Rémy) dans un groupe reconstitué d’une bonne centaine de participants, 1er ravitaillement liquide à St-Etienne-de-Cuines (km65), et début d’ascension difficile de la vallée des Villards en compagnie de Thierry Bois (SMS) et d’un sympathique varois rencontré au départ.

Comme d’habitude, les derniers kilomètres sous le col du Glandon sont toujours aussi éprouvants, je ne m’arrête pas au « super banquet » à disposition au col, préférant ne pas couper le peu d’élan qu’il me reste pour enchaîner les 3 derniers kilomètres menant au Col de la Croix de Fer (km90).

Petit ravitaillement « perso » avec vue imprenable sur les Aiguilles d’Arves, nouvelle descente rapide et technique, puis traversées de St-Sorlin-d’Arves et St-Jean-d’Arves toujours cramponné au guidon et fesses décollées de la selle, en veillant à ne pas mettre les roues dans les nombreux « nids de poule » et failles de la chaussée. Le Conseil Général de la Savoie a sans doute un peu délaissé ce fond de vallée pourtant très fréquenté en été et hiver…

Après le franchissement du barrage EDF de Belleville, remise en route difficile pour atteindre le col du Mollard (km110) tout en évitant une nouvelle fois les gravillons, cassures de route, et autres bouses de vaches… « On produit aussi du Beaufort dans la vallée de l’Arvan ! »

Des pointes à plus de 80km/h

Après un plein rapide des bidons, traversée du village d’Albiez-le-Vieux et ses dangereuses chicanes contournant la nouvelle place de l’Opinel, puis descente à tombeau ouvert avec des pointes à plus de 80 km/h, passage sans encombre du célèbre virage où Pierre Rolland avait chuté en 2012, pour rejoindre l’indispensable « ravitaillo » de St-Jean-de-Maurienne (Km125).

J’engloutis trois 3 gels liquides en poussant le tout avec une canette de Coca afin de recharger les accus pour la montée finale. Mon cousin, bénévole sur ce point de ravitaillement, pensant à tort que je ne pourrais jamais rejoindre l’arrivée, me remplit alors toutes les poches de gels, barres énergétiques, céréales, fruits secs, etc… « Heureusement qu’il n’y avait pas un jambon ou une tomme de Savoie ! »

Une température de plus de 35°C

Cette dernière ascension débute par un court passage à 11% entre les deux ponts enjambant le ruisseau « Le Bonrieu » où une grande foule de spectateurs encourage tous les participants, puis se poursuit par le terrible passage de la carrière Placoplatre sous une température de plus de 35°C, la traversée du village de Fontcouverte où la fontaine aura été la bien venue pour tous les organismes déshydratés, le replat salvateur de Villarembert terre de mes ancêtres, puis la traversée de la station du Corbier avec ses dernières pentes à 9%.

A 2km du but, je bénéficie alors des encouragements de la famille postée au bord du chemin menant au chalet du « Planchaud », lieu mythique où, après la reconnaissance du dimanche 28 juin, l’ASPES s’était rassasiée… « Je ne me souviens plus si certains étaient repartis avec la faim ou la soif ? ».

La station de La Toussuire se profile enfin devant moi, et je franchis la ligne d’arrivée après un peu plus de 6h30 d’efforts, exténué mais heureux d’avoir participé à cette épreuve…

 
                                   

 

 

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